La SNCF a compris à l'après guerre (et à la suite de la fabrication des X 2400 et X 2800) la nécessité de construire des autorails capables de parcourir toutes les lignes touristiquement intéressantes. Le recensement de ces dernières montra que plus de 90 % des lignes concernées étaient non électrifiées, donc l'engin devait être une voiture ou un autorail panoramique. Le principe de l'autorail retenu et les lignes concernées présentant des pentes importantes la machine à construire devait être puissante tout en ménageant la vue pour le voyageur, ainsi, une structure à deux niveaux a été retenue, et le résultat escompté fut à la hauteur, (si je puis dire!) puisque les voyageurs occupaient toute la surface de l'autorail (en plaçant la mécanique en "sous sol"), la vitesse en ligne était de 130 Km/H maximum si la ligne le permettait. L'X 4201 a vu le jour en 1959 et la série compta 10 appareils (X 4210) il ont été le fleuron de la ligne des Cévennes (perdue au profit des X 2800 en 1976) et par la suite entamèrent une grande campagne de promotion du rail. Ces machines pouvaient être mis en double traction avec des X 2800 ou X 2400 ou un X 2100. C'est l'X 4207qui fut radié le dernier au cours de l'hiver 1984/1985.

Aujourd'hui ces engins ne circulent plus sur le réseau SNCF, toutefois l'AGRIVAP possède pour ses trains touristiques l'X 4208 repeint à ses couleurs, l'association CITEV en possédant un autre.

C'est à la fin de la guerre que la nécessité de construire à la hâte des autorails puissants s'est fait sentir, l' X 2400 était donc de ceux là avec ses deux fois 300 CV. Facilement identifiable avec ses "deux yeux" sur les vitres avant, la série de 79 machines (pourquoi pas un chiffre rond comme 80 ?) est apparue dans les années 1950. Ces machines avaient la réputation d'une immense robustesse (4 000 000 de Km) effectués pour les meilleurs d'entre eux !) et une grande fiabilité, mais par contre, on pouvait aisément les qualifier de gourmandes en carburant. Avec deux postes de commande disposés à même les compartiments moteurs !! ces engins étaient fort bruyant, la conduite de ceux-ci devenait (sur ce point) en conséquence difficile. Les bretons ont souvent rencontré sur leurs lignes les X 2400, c'est d'ailleurs, dans cette région française que le mois de décembre 1988 fut fatal à la série.

Aujourd'hui ces appareils ne circulent plus sur le réseau SNCF, toutefois des associations ont préservé quelques exemplaires.

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